Au cours des deux dernières décennies, des progrès sans précédent ont été réalisés en vue d’améliorer la vie des femmes, des adolescents et des enfants. Néanmoins, alors que la communauté mondiale s’engage sur le chemin des Objectifs de Développement Durable (ODD) d’après 2015, une part considérable du programme lié à la santé reproductive, de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent (SRMNEA) reste inachevée. Bien trop de nouveau-nés, d’enfants, d’adolescents et de femmes meurent encore chaque année de maladies évitables et bien trop peu disposent d’un accès fiable à des services de santé de qualité. Un large déficit de financement demeure—33.3 milliards d’US$ pour la seule année 2015 dans les pays à faible et moyen revenus les plus affectés, ce qui équivaut à 9.42US$ par personne par année. Ce déficit ne peut être comblé qu’à travers une augmentation considérable des financements de sources à la fois nationales et internationales.

Le Mécanisme de Financement Mondial en Soutien à l’initiative Chaque Femme Chaque Enfant (GFF) a été annoncé en septembre 2014 afin de relever ce défi. L’objectif du GFF est d’accélérer les efforts déployés pour mettre fin aux décès évitables de mères, de nouveaunés, d’enfants et d’adolescents et d’améliorer la santé et la qualité de vie des femmes, des adolescents et des enfants, évitant par extension 3.8 millions de décès de mères, 101 millions de décès d’enfants et 21 millions de mortinatalités dans les pays les plus affectés d’ici à 2030. Le GFF vise d’ici à 2030 à améliorer progressivement l’efficience des dépenses de santé afin de diminuer d’environ 15% les besoins supplémentaires de la SRMNEA, ce qui permettrait de réduire la facture de plus de 6 milliards d’US$ par an. En outre, le GFF vise à mobiliser plus de 57 milliards d’US$ entre 2015 et 2030 et cela, en augmentant les moyens financiers au niveau national, en attirant de nouveaux donateurs de fonds et, en améliorant la coordination de l’aide existante. L’accent sera d’abord placé sur la mobilisation d’un appui extérieur, avec les ressources nationales prenant progressivement le relais de l’aide au développement. Une mise en place rapide du soutien du GFF fournirait des occasions de mieux planifier la croissance économique et de saisir les avantages qu’elle présente afin de placer les pays sur la voie d’un financement durable. Cela permettrait à plus de 20 pays de ne plus recevoir de financement du GFF d’ici à 2030 et cela, à mesure que leurs déficits de financement se comblent complétement.

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