Lors du Forum Génération Égalité, jusqu'à 100 millions de dollars américains ont été promis au Mécanisme de financement mondial pour aider les pays à relancer les progrès et à mettre en place une relance plus résiliente et plus équitable.

30 juin 2021, Paris – Reconnaissant la nécessité d'une action urgente en faveur des femmes et des adolescents confrontés aux impacts de la COVID-19, le Mécanisme de financement mondial pour les femmes, les enfants et les adolescents (GFF) a lancé un Plan d'accélération en faveur des droits et santé sexuels et reproductifs en collaboration avec le Canada, les Pays-Bas, la Norvège, le Royaume-Uni, la Fondation Buffett et la Fondation Bill & Melinda Gates. Parallèlement, et dans le cadre d'un ensemble plus large d'engagements pris lors du Forum Génération Égalité, la Fondation Gates s'engage à verser jusqu'à 100 millions de dollars américains au GFF pour aider les pays à relancer les progrès perdus en raison de la COVID-19 et à mettre en place une relance plus résiliente et plus équitable, notamment en soutenant le programme urgent en matière de droits et santé sexuels et reproductifs (DSSR).

Avant la COVID-19, les investissements importants réalisés par les pays et la communauté internationale en matière de droits et santé sexuels et reproductifs avaient contribué à réduire la mortalité maternelle et infantile, à améliorer les résultats en matière de santé pour les femmes et les adolescentes et à faire progresser l'égalité de genre.

Mais malgré ces progrès, des lacunes importantes subsistent : chaque année, 200 millions de femmes et d'adolescentes qui ne souhaitent pas tomber enceintes n'ont pas accès à la contraception ; au moins 10 millions d'adolescentes accouchent – souvent à la suite d'une grossesse non désirée – ; et près de 300 000 femmes meurent de complications liées à la grossesse et à l'accouchement. Les femmes étant les plus durement touchées par les impacts secondaires de la pandémie, la COVID-19 a souligné la nécessité de prendre des mesures accélérées et irréversibles en faveur de l'égalité de genre.

Des actions accélérées sont nécessaires parce que les progrès modestes, qui ont été lents et inégaux au départ, sont maintenant menacés. Des actions irréversibles sont nécessaires parce que la pandémie de COVID-19 a montré que les systèmes fondamentaux sur lesquels reposent de nombreuses sociétés ont également tendance à être sexistes.

Le GFF et ses partenaires mettront en œuvre le programme du Forum Génération Égalité par le biais du plan d'accélération qui, au cours des cinq prochaines années, permettra de :

  • Élargir l'accès à la planification familiale pour plus de 25 millions d'adolescents et de femmes supplémentaires.
  • Intégrer des services complets de DSSR dans les systèmes de santé d'au moins 20 pays supplémentaires et catalyser un financement accru et plus efficace des DSSR ;
  • Faire progresser les réformes juridiques et politiques dans 10 pays afin d'offrir aux femmes, aux filles et aux adolescents davantage de possibilités d'accès aux services et à l'information en matière de DSSR ; et
  • Accroître le soutien aux réseaux et mouvements d'organisations dirigées par des femmes et des jeunes avec au moins 3 millions de dollars américains par an.

En outre, la nouvelle contribution de la Fondation Gates aidera à combler le déficit de financement de 1,2 milliard de dollars américains nécessaire pour relancer les progrès perdus à cause de la pandémie pour la santé des femmes, des enfants et des adolescents dans les pays partenaires du GFF.

L'engagement de 100 millions de dollars américains de la Fondation Gates en faveur du GFF est structuré de manière à ce que 75 millions de dollars américains puissent être utilisés immédiatement dans les pays partenaires. Un montant supplémentaire de 25 millions de dollars américains est disponible sous forme de « contrepartie » afin d'encourager de nouveaux bailleurs de fonds à participer au GFF en augmentant l'impact de leur contribution.

Pr Charlemagne Ouedraogo, ministre de la Santé, Burkina Faso : « En tant que pays partenaire du GFF, les succès enregistrés au Burkina Faso montrent qu'un leadership national fort, associé au soutien des bailleurs de fonds, peut profondément améliorer les droits et santé sexuels et reproductifs des femmes et des filles. Alors que la pandémie menace de saper les progrès que nous avons réalisés, il est urgent de pérenniser le travail que nous accomplissons avec le GFF et de redoubler d'efforts. »

Chris Elias, président du développement mondial, Fondation Bill & Melinda Gates : « Le Mécanisme de financement mondial est un partenaire essentiel pour fournir des soins de planification familiale de qualité aux côtés d'autres services essentiels critiques tout au long de la vie des femmes et des filles : des soins liés à la grossesse aux vaccinations infantiles en passant par le soutien nutritionnel. Leur travail n'a jamais été aussi important – à la fois pour protéger la santé et le bien-être des femmes et des filles et pour assurer une relance résiliente et durable suite à la COVID-19. »

Mme Mari Pangestu, directrice générale de la politique de développement et des partenariats, Banque mondiale : « L'égalité de genre et les services de santé sexuelle et reproductive doivent faire partie des efforts globaux de relance des pays, étant donné que les femmes et les filles ont été touchées de manière disproportionnée par la crise sanitaire et économique en cours. Avec le GFF, les gouvernements et les partenaires, nous devons saisir l'élan pour faire progresser l'égalité de genre et ouvrir la voie à un développement vert, résilient et inclusif. »

S. E. Sigrid Kaag, ministre des Affaires étrangères, Pays-Bas : « Il est essentiel pour la santé et les droits des femmes et des filles que nous prenions des mesures urgentes. Les Pays-Bas considèrent les droits des femmes et des filles comme une référence pour tous les droits humains. Lorsque ces droits seront mis sous pression, d'autres suivront. »

S. E. Dag-Inge Ulstein, ministre du Développement international, Norvège : « La pandémie a fait des millions de victimes et pourrait nous coûter des années de progrès dans notre quête pour éliminer la pauvreté et atteindre les ODD. Plus coûteux que presque tout le reste serait la perte des progrès que nous avons réalisés en matière de santé des femmes, des enfants et des adolescents. C'est pourquoi nous sommes fermement engagés dans le Plan d'accélération du GFF afin que nous puissions relancer et accélérer les progrès en matière de DSSR. »

Kosi Izundu, responsable de programme, santé reproductive et planification familiale, Pathfinder, Nigeria : « Le GFF est l'un des partenariats les plus efficaces qui travaillent avec la société civile et les jeunes pour aider à garantir que les progrès durement acquis en matière de santé ne soient pas effacés par la pandémie, tout en soutenant et en autonomisant les systèmes de santé menés par les pays et durables pour l'avenir. L'engagement pris aujourd'hui est une étape cruciale pour réunir les fonds nécessaires et j'espère que d'autres bailleurs de fonds interviendront pour garantir le financement intégral du GFF. »

Dr Muhammad Pate, directeur du Mécanisme de financement mondial : « Nous sommes reconnaissants à la Fondation Gates pour sa généreuse contribution au GFF. En tant que partenaire fondateur, notre collaboration a permis de contribuer à ce que davantage de femmes puissent accéder à la planification familiale, à mettre en place des systèmes de santé plus équitables et à maintenir l'égalité de genre au premier rang des priorités. Ce nouvel engagement permettra d'accroître notre portée et d'accélérer notre impact au niveau local pour les femmes, les enfants et les adolescents. »

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À PROPOS DU MÉCANISME DE FINANCEMENT MONDIAL

Le Mécanisme de financement mondial (GFF) est un partenariat à multiples parties prenantes de la Banque mondiale qui soutient les efforts menés par les pays pour améliorer la santé des femmes, des enfants et des adolescents. Grâce au GFF, les pays réalisent des investissements plus intelligents, plus prioritaires et axés sur les résultats en vue d’un impact plus important sur la santé, la nutrition et le bien-être des femmes, des enfants et des adolescents ; les pays renforcent leurs capacités en vue d'un financement plus durable de ce programme ; et ils explorent des moyens plus innovants de travailler avec le secteur privé.

Depuis la création du GFF en 2015, les pays partenaires ont réalisé des progrès considérables pour améliorer la santé maternelle et infantile. Pour en savoir plus, cliquez ici : Rapport annuel

En mars, le Mécanisme de financement mondial pour les femmes, les enfants et les adolescents (GFF) a lancé une campagne de collecte de fonds de 1,2 milliard de dollars américains pour 2021 afin de soutenir les pays les plus pauvres du monde à relancer les progrès en matière de santé des femmes, des enfants et des adolescents, perdus à cause de la pandémie de COVID-19.

Contact : Sheryl Silverman ; ssilverman@worldbankgroup.org | +1 410.868.4664