Du 30 septembre au 4 octobre 2019, le Mécanisme de financement mondial et le Gouvernement tanzanien ont organisé à Dar es-Salaam un atelier à l’intention des nouveaux pays soutenus par le GFF. L'atelier a rassemblé des équipes des 10 pays qui ont récemment joint le GFF avec pour objectif d’améliorer la compréhension de l’approche GFF, y compris l’élaboration du dossier d’investissement et des processus de la plateforme nationale, et de favoriser un consensus au sein des équipes nationales sur la conduite des prochaines étapes immédiates à suivre une fois de retour dans leur pays d’origine.

Parmi les participants figuraient des délégués des gouvernements du Tchad, du Ghana, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Pakistan, de la Somalie, du Tadjikistan, de la Zambie et du Zimbabwe ainsi que des représentants au niveau mondial et national de la société civile, du secteur privé, des Nations Unies, des partenaires à la mise en œuvre et des bailleurs de fonds. Des représentants du Burkina Faso, de la République centrafricaine, de la Côte d’Ivoire, du Nigéria et du Sénégal ont également pris part à l’atelier afin de partager leurs expériences en tant que pays-membre du GFF et les leçons apprises.

Le Dr Faustin Ndungulile, Ministre adjoint de la Santé en Tanzanie, a prononcé un mot de bienvenue et souligné les progrès réalisés par le GFF en Tanzanie — l’un des premiers pays soutenus par le GFF — dans la mise en œuvre du One Plan II, qui sert comme dossier d’investissement, avec une croissance de 77% des accouchements en institution et chaque établissement de santé étant désormais un centre de coûts. Il a souhaité la bienvenue aux 10 pays et exprimé son enthousiasme vis-à-vis de la récente expansion du GFF dans 36 pays.

Le directeur du GFF, M. Muhammad Pate, a partagé son expérience personnelle en qualité d’ex-ministre d’État de la Santé au Nigéria, soulignant notamment le caractère essentiel de l’appropriation par le gouvernement et de l’alignement des partenaires lorsqu’il s’agit de s’attaquer aux facteurs moteurs et aux défis systémiques entravant un meilleur accès à des soins de santé abordables et de qualité.

« L’aspect technique de ce que nous accomplissons dans le domaine de la santé est important, mais nous devons être rigoureux et disposer des meilleures données probantes », a déclaré M. Pate. « Toutefois, pour traduire ces principes en action, nous devons également examiner le contexte politique dans lequel nous opérons. Nous devons nous positionner en considérant la perspective globale du gouvernement et non se confiner à une vision étroite, dans notre propre coin. Nous devons nouer des alliances avec des acteurs clés …. Il s’agit en fait du programme pour lequel nous cherchons des solutions. »

Les délégations nationales ont passé la semaine à se familiariser avec le processus d’élaboration d’un dossier d’investissement mené par le pays et avec l’importance de la priorisation, du financement coordonné, de la mise en œuvre et de l’apprentissage. Les équipes des différents pays ont travaillé chaque jour sur l’étude de cas fictive du « Mundiland », un exercice destiné à cerner les problèmes sous-jacents et à souligner l’importance de l’exploitation des données probantes disponibles pour s’assurer de la clarté des résultats en matière de santé reproductive, de la mère, du nourrisson, de l’enfant et de l’adolescent et de nutrition (SRMNEA-N), de renforcement des systèmes de santé, de financement de la santé et d’identification des goulots d’étranglement. Sur la base des constats tirés de l’étude de cas, les différentes équipes ont élaboré un plan d’action décrivant les prochaines étapes d’élaboration du dossier d’investissement dans leur propre pays.

En plus des séances plénières quotidiennes et du travail de groupe, les participants ont consacré une journée sur le terrain à visiter trois districts différents de la région de Pwani. Les participants y ont visité des dispensaires, des centres de santé et des hôpitaux. Au cours de la visite les participants ont reçu une mise à jour sur les services de santé reproductive et infantile, ils ont appris comment les défis de la chaîne d'approvisionnement ont été réglés, et comment le financement des installations décentralisé et axé sur les résultats a contribué à améliorer la prestation des services.

À la fin de la semaine, les équipes nationales ont présenté leurs opinions sur l’atelier et leurs réflexions sur la valeur ajoutée du GFF et ont mis en lumière les principales étapes à suivre pour l’élaboration du dossier d’investissement.