La pandémie de COVID-19 a entraîné des répercussions sanitaires, sociales et économiques de grande ampleur. Parmi les effets d'entraînement, les perturbations des services de santé essentiels ont des conséquences dévastatrices, en particulier pour les femmes, les enfants et les adolescents. La crise est loin d'être terminée. La COVID-19 continue de perturber les systèmes de santé, creusant encore davantage les inégalités existantes avec un impact durable sur les femmes. Mais grâce aux engagements et aux investissements réalisés les années précédentes, certains pays ont pu limiter les dégâts et relancer les progrès. Dans ce contexte, le rapport annuel de cette année présente une image mitigée : si certains pays ont pu maintenir et même accélérer les acquis, d'autres ont vu les progrès ralentir, voire s'inverser. Et malgré les défis de cette année, le Modèle logique du GFF montre que le soutien fondamental du partenariat produit des résultats avec des progrès dans l'ensemble du portefeuille pour presque tous les indicateurs clés.
L'impact mondial sans précédent de la pandémie a attiré l'attention du monde sur la nécessité d'investir dans la santé comme condition préalable à l'équité et à la prospérité. Depuis que j'ai pris mes fonctions, j'ai été profondément touché et impressionné par la puissance du partenariat du GFF. J'ai vu l'émergence d'un leadership, d'un engagement et d'une innovation extraordinaires dans les pays, ce qui nous donne de l'espoir quant à ce qui est possible. Et si la pandémie a mis à nu les inégalités et les faiblesses des systèmes de santé, elle a également mis en lumière les points sur lesquels nous devons concentrer notre attention – et les possibilités qui s'offrent à nous.
Alors que nous continuons à soutenir les pays dans leurs efforts pour maintenir les services essentiels, notamment la santé maternelle et infantile, la nutrition, les droits et santé sexuels et reproductifs, mes priorités sont également de veiller à ce que nous disposions d’un personnel de santé correctement formé et doté de ressources suffisantes, de soins de santé primaires de haute qualité et de systèmes de santé plus résilients. En tant qu’ancien ministre de la Santé en Colombie, j’ai également pu constater par moi-même l’importance du leadership des pays, de l’inclusion de la société civile et d’autres acteurs autour de la table des décisions, et de l’engagement à catalyser et aligner les ressources pour un impact maximal.
Par-dessus tout, une relance inclusive et réactive exigera que nous soyons ambidextres. Nous devrons nous attaquer à la pandémie et mieux reconstruire en renforçant les systèmes de santé. Je pense que nous pouvons – et devons – faire les deux à la fois.
Le contexte mondial et national a considérablement évolué depuis le début de la pandémie et, compte tenu des incertitudes persistantes, notre soutien restera adapté aux besoins des pays. En outre, la COVID-19 a également montré qu’aucun d’entre nous ne peut y arriver seul. Une collaboration et un alignement innovants par le biais du Plan d’action mondial et au sein de l’Accélérateur-ACT seront plus importants que jamais.
Je tiens à exprimer ma gratitude et mon appréciation aux dirigeants des pays, aux organisations de la société civile et des communautés, aux partenaires, aux bailleurs de fonds et au personnel qui ont œuvré à la poursuite de nos objectifs communs, en particulier dans ces circonstances difficiles et sans précédent. S’il est entièrement financé pour mettre en œuvre notre stratégie, le partenariat du GFF peut non seulement relancer les progrès, mais aussi stimuler l’équité, construire des systèmes plus forts et plus résilients, et catalyser et aligner les financements supplémentaires pour la santé. Ce changement constitue l’épine dorsale de la préparation et de la réponse aux pandémies, remet les pays sur la voie de la réalisation des Objectifs de développement durable et contribue à garantir que toutes les femmes, tous les enfants et tous les adolescents puissent survivre et prospérer.
Dès le tout début de l'épidémie de COVID-19, au GFF, nous avons été profondément préoccupés par les conséquences considérables et potentiellement dévastatrices de la pandémie. Malheureusement, ces inquiétudes étaient fondées : les pays partenaires du GFF ont connu une chute allant jusqu'à 25 pour cent de la couverture des interventions de santé essentielles, affectant le plus les femmes, les jeunes et les enfants.
Outre le nombre stupéfiant de vies perdues à cause de la COVID-19 et son impact sur les services de santé essentiels, les conséquences socio-économiques vont sans aucun doute alimenter davantage la pauvreté et l'instabilité. Avec la récession économique mondiale et l'augmentation de la pauvreté, la pandémie a créé ou exacerbé les obstacles financiers aux soins de santé, plus particulièrement ressentis par les ménages les plus pauvres et les plus vulnérables. Dans certains des pays les plus pauvres, l'augmentation estimée de la mortalité due à la baisse de l'utilisation des services de santé essentiels représente plus du double du nombre de décès officiellement déclarés pour la COVID-19.
Dans ce contexte, le portefeuille du GFF présente cette année une image mitigée : dans certains pays, les progrès se sont inversés sur certains indicateurs clés, tandis que d'autres pays ont progressé, bien que plus lentement que prévu. Plusieurs pays ont été en mesure de s'adapter – avec le soutien du GFF et de ses partenaires – ce qui leur a permis de progresser et même d'accélérer les résultats.
La pandémie offre l'occasion de mettre en place des systèmes de soins de santé primaires qui protègent contre les menaces de santé publique et fournissent des soins complets et de qualité aux communautés que nous servons. Souvent, dans les pays partenaires du GFF, un agent de santé dans un village éloigné est la même personne qui fournit des services de nutrition et de planification familiale, et des vaccins contre la COVID-19. De même, les activités d'engagement communautaire qui abordent les craintes liées à la pandémie et l'hésitation à se faire vacciner peuvent également promouvoir l'utilisation des services de santé essentiels. Ce type de complémentarité est également ce que nous entendons de la part de nos pays partenaires et de nos partenaires communautaires. En dotant les systèmes de santé et les agents de santé de meilleurs outils, de systèmes améliorés et de plus de formation, ils seront mieux préparés à faire face à la pandémie actuelle et à protéger les patients. Ces progrès seront ressentis dans l'ensemble du système de santé et contribueront à fournir des soins de qualité.
Le rapport annuel de cette année va plus en profondeur dans la compréhension de la réponse à la COVID-19 et de son impact, offrant des enseignements sur la façon de mieux reconstruire. Bien qu'il n’existe pas d’approche unique, la pandémie a renforcé le rôle central du leadership des pays pour répondre aux impacts immédiats sur les services de santé essentiels, tout en s'attaquant aux inégalités persistantes exacerbées par les impacts de la COVID-19.
La route est encore longue avant de voir la fin de la pandémie. En effet, le suivi et le dialogue politique en cours confirment le besoin et la demande accrus des pays pour des prestations de services et des systèmes de santé plus solides et mieux préparés – avec 31 ministres des Finances qui ont demandé un soutien supplémentaire rien qu'au cours des derniers mois.
Grâce à de nouveaux outils et approches, de nouvelles méthodes de travail et des données plus rigoureuses fondées sur un soutien fondamental et le leadership des pays, la stratégie du GFF pour 2021-25 aide déjà les pays à façonner et à conduire les changements nécessaires pendant les efforts de réponse à la COVID-19 et de relance. Alors que nous travaillons ensemble pour mettre fin à cette pandémie, nous avons les yeux tournés vers l'avenir. Le GFF continue de veiller à ce que les investissements que nous et nos pays partenaires réalisons maintenant soient faits dans le but de revenir sur la bonne voie dès que possible et de bâtir un avenir meilleur et plus sain pour toutes les femmes, tous les enfants et tous les adolescents.
Lettre du coprésident :
La pandémie a fait payer un lourd tribut à la vie des gens dans le monde entier – bien au-delà des impacts directs de la COVID-19. Elle a perturbé les services de santé, interrompu les chaînes d'approvisionnement et plongé encore plus de personnes dans la pauvreté. La COVID-19 a mis en évidence et exacerbé les inégalités entre les pays et au sein des pays. L'impact le plus fort a été ressenti – et continuera de l'être – par les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables, en particulier les femmes, les enfants et les adolescents marginalisés dans les pays les plus pauvres du monde.
Ce défi rend la raison d'être du GFF – améliorer la santé et la qualité de vie de toutes les femmes, de tous les enfants et de tous les adolescents dans les pays les plus pauvres du monde – plus cruciale que jamais. Depuis le début de la pandémie, le GFF a soutenu les pays partenaires afin qu’ils trouvent un équilibre entre les exigences complexes des outils relatifs à la COVID-19 et de leur livraison, le maintien des services de santé essentiels et le renforcement des systèmes de santé nationaux, y compris l'intégration des droits et santé sexuels et reproductifs complets. Au centre de ces efforts se trouve le leadership transformationnel des pays, qui conduit au changement et saisit l'opportunité de transformer la trajectoire. Les pays peuvent s'attaquer dès maintenant aux besoins urgents tout en améliorant les systèmes de soins primaires et les services communautaires. Et, alors que les pays s'attaquent aux vastes impacts de la COVID-19, nous pouvons également les soutenir pour qu'ils redoublent d'efforts afin d'aider les systèmes de santé à en sortir plus forts.
La stratégie 2021-25 du GFF réaffirme la focalisation du GFF sur l'accélération des progrès en matière de santé reproductive, maternelle, néonatale, de l’enfant et de l’adolescent et de nutrition dans les pays les plus pauvres du monde. Le partenariat du GFF a œuvré activement à l’opérationnalisation de cette stratégie en mettant en pratique la nouvelle Feuille de route du GFF sur l'égalité de genre. En outre, le GFF s'efforce de combler les déficits en matière d'équité, d'accélérer les progrès dans la mise en œuvre efficace des dossiers d'investissement, de favoriser un financement plus efficace et durable, de relever les défis de l'alignement et de promouvoir la redevabilité, tout en se concentrant sans relâche sur l'obtention de résultats mesurables pour un impact durable.
Cependant, ces efforts nécessitent un GFF entièrement financé. Avec 1,2 milliard de dollars américains disponibles pour les besoins immédiats dans le cadre d'une demande de financement plus large de 2,5 milliards de dollars américains d'ici 2025, nous pouvons collectivement contribuer à sauver 5 millions de vies d'ici 2025 et mobiliser 18 milliards de dollars américains supplémentaires pour la santé des femmes et des enfants – un retour sur investissement significatif qui façonnera la productivité de la prochaine génération et rétablira le capital humain comme épine dorsale d'une relance résiliente.
Le moment est venu pour le GFF de doubler l'engagement mondial pour garantir que toutes les femmes, tous les enfants et tous les adolescents puissent avoir accès à des soins de santé de qualité et abordables dont ils ont besoin pour survivre – et prospérer – pendant cette pandémie et les décennies à venir.
"Le GFF a soutenu les pays partenaires afin qu’ils trouvent un équilibre entre les exigences complexes des outils relatifs à la COVID-19 et de leur livraison, le maintien des services de santé essentiels et le renforcement des systèmes de santé des pays. Au centre de ces efforts se trouve le leadership transformationnel des pays qui conduit au changement et saisit l'opportunité de transformer la trajectoire"
LIRE LA LETTRE"Par-dessus tout, une relance inclusive et réactive exigera que nous soyons ambidextres. Nous devrons nous attaquer à la pandémie et mieux reconstruire en renforçant les systèmes de santé. Je crois que nous pouvons – et devons – faire les deux à la fois."
LIRE LA LETTRE"Alors que nous travaillons ensemble pour mettre fin à cette pandémie, nous avons les yeux tournés vers l'avenir. Le GFF s'efforce de garantir que les investissements que nous et nos pays partenaires réalisons aujourd’hui le sont dans l'optique de nous remettre sur la bonne voie le plus rapidement possible et de bâtir un meilleur avenir."
LIRE LA LETTREL'année 2020 a vu le début d'une pandémie mondiale sans précédent, avec des impacts sanitaires, sociaux et économiques de grande envergure. Parmi les effets d'entraînement dévastateurs, les perturbations des services de santé essentiels causées par la COVID-19 ont déclenché une crise sanitaire secondaire – en particulier pour les femmes, les enfants et les adolescents. Certains comtés ont connu jusqu'à 25 pour cent de baisse des services de santé essentiels, menaçant des années de progrès durement acquis.
Dans certains des pays les plus pauvres, l'augmentation estimée de la mortalité causée par la baisse de l'utilisation des services de santé essentiels est plus de deux fois supérieure au bilan officiel des décès liés à la COVID-19.
Un leadership et un engagement forts des pays donnent de l'espoir quant à ce qui est possible.
Au cours des 18 derniers mois, la crise a suscité une réponse extraordinaire – des agents de santé de première ligne aux défenseurs des jeunes, en passant par les organisations de la société civile, et les gouvernements – pour doubler l'engagement envers les femmes, les enfants et les adolescents.
Grâce, en partie, aux engagements fermes et aux investissements réalisés au cours des années précédentes pour améliorer la santé des femmes, des enfants et des adolescents, certains pays ont pu limiter les dégâts et relancer les progrès.
Pauline Irungu
Représentante de PATH et des OSC
"Le rapport de cette année montre la puissance du partenariat du GFF dont l’action collective a aidé les pays à tracer la voie vers une relance plus inclusive, mais la fenêtre d’opportunité se referme et il est urgent d’agir maintenant. Grâce à son modèle piloté par les pays, et avec des investissements accrus de la part des bailleurs de fonds et des gouvernements partenaires, les pays et les communautés peuvent continuer à conduire les changements progressifs nécessaires pour réaliser le droit à la santé pour toutes les femmes, tous les enfants et tous les adolescents."
Mme Traoré Mariam Sidibé
Présidente de l'Association des femmes, Mali
"Les femmes doivent être à l'avant-garde pour relever ces défis. Nous identifions des stratégies pour renforcer notre autonomie financière et planifions les actions nécessaires pour augmenter la fréquentation des centres de santé."
Dr. Williamatta S. Williams-Gibson
Directrice médicale,
Redemption Hospital, Liberia
"Sur la base de l'expérience que nous avons eue avec Ebola, nous avons mis en place toutes les précautions nécessaires. Nous avons installé des unités de contrôle et de prévention des infections, organisé des formations et sécurisé les équipements de protection individuelle, ce qui a remonté le moral du personnel."
Le déploiement de la stratégie 2021-25 du GFF a déjà contribué à réduire les inégalités en soutenant les populations les plus défavorisées et vulnérables. Il a contribué à renforcer les systèmes de santé primaire et à garantir un financement plus important et de meilleure qualité pour la santé – rendant ces systèmes plus réactifs aux chocs sanitaires mondiaux et aux besoins des femmes, des enfants et des adolescents.
Les impacts de la COVID-19 et les répercussions économiques ont aggravé les inégalités existantes, touchant plus durement les femmes et les enfants. Entre 2019 et 2020, dans la moitié des pays partenaires du GFF, l'écart de couverture des services de santé essentiels au sein des pays s'est creusé.
Mais il y a des lueurs d'espoir :
Des systèmes de santé résilients et des soins de santé primaires plus solides en première ligne et dans les communautés sont la clé de voûte pour aplanir la courbe de la COVID-19. Le GFF aide les pays à effectuer les changements de système nécessaires pour maintenir les services essentiels et intensifier la livraison équitable des vaccins et outils relatifs à la COVID-19.
Alors que les pays s'efforçaient de stabiliser et de renforcer leurs systèmes de santé, le GFF a aidé les gouvernements à déterminer l'impact de la COVID-19 sur les dépenses de santé, à cartographier les ressources et à suivre les dépenses, et à mobiliser davantage de ressources en faveur de la santé.
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