Les organisations de la société civile (OSC) jouent un rôle indispensable pour faire progresser la santé reproductive, de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent, et la nutrition. Les OSC contribuent non seulement à la promotion de la redevabilité, à la recherche de données probantes et à l’assistance technique, mais aussi à la prestation de services et génèrent une demande d’accès à des services de santé de haute qualité – particulièrement dans les zones difficiles à atteindre et dans les contextes fragiles où vivent les populations les plus pauvres et les plus délaissées.
Dans les pays partenaires du GFF, les OSC s’attachent à assurer que les dossiers d’investissement donnent la priorité aux populations affectées et tiennent les gouvernements responsables quant à l’exécution des plans et l’affection de budgets suffisants pour la santé des femmes, des enfants et des adolescents. De plus en plus de pays partenaires du GFF incluent la redevabilité et les activités de plaidoyer dans leur dossier d’investissement, ce avec les OSC pilotant leur mise en œuvre. Les OSC ont également joué un rôle décisif en matière de prestation de services au dernier kilomètre et de soutien à la santé primaire à base communautaire.
Les OSC disposent également d’une représentation au sein de l’organe directeur du GFF – le Groupe des investisseurs – avec deux représentants principaux et deux suppléants. À cette représentation s’ajoutent un représentant des jeunes et un suppléant.
Les OSC sont parvenues à s’engager avec succès dans le processus du GFF et à contribuer aux résultats obtenus à ce jour :
- En Côte d’Ivoire, FENOSCI – une coalition d’OSC pour la santé – a appuyé un dialogue sur les réformes du financement de la santé et contribué à l’élaboration du dossier d’investissement. Elle a mené des activités de renforcement des capacités et coordonné les retours de la communauté afin de constituer une campagne unifiée axée sur une augmentation des ressources pour la santé. En 2020, ces activités de plaidoyer ont permis d’obtenir une augmentation de 16 pour cent du budget national consacré à la santé.
- Au Kenya, la coalition d’OSC impliquée dans le processus du GFF a conçu un tableau de bord pour évaluer la conception et la mise en œuvre du dossier d’investissement. En outre, la coalition a soutenu une campagne qui a contribué à établir une plateforme nationale multipartite fonctionnelle.
- Au Nigeria, dans l’État de Bauchi, des OSC participent désormais à la préqualification et à l’évaluation des établissements de santé et collaborent avec les partenaires afin de définir le développement d’un ensemble minimal de services de santé de base.
- Au Sénégal, la coalition locale d’OSC soutient le ministère de la Santé dans le suivi de la mise en œuvre du dossier d’investissement dans certaines régions prioritaires. Le plaidoyer des OSC en faveur d’une augmentation des ressources nationales pour la santé a conduit les maires locaux à engager davantage de ressources budgétaires consacrées à la planification familiale, et les leaders religieux à utiliser une part des revenus des mosquées afin de financer des programmes de santé destinés aux femmes et aux enfants.