Les défis
La croissance économique et la réduction de la pauvreté observées récemment au Cambodge se sont traduites par une amélioration rapide de la santé de la population. Entre 2000 et 2014, l’espérance de vie des Cambodgiens est passée de 66 ans à 71 ans et la mortalité maternelle et celle des enfants de moins de cinq ans ont reculé de manière significative. Néanmoins, le pays continue de se heurter à des difficultés pour assurer des services de santé et de nutrition de qualité pour les femmes, les enfants et les adolescents et la dénutrition reste une préoccupation majeure. Si le nombre d’enfants souffrant de retards de croissance des enfants a diminué au cours des trente dernières années, le taux estimé à 32 % reste élevé. La dénutrition maternelle est répandue : 14 % des femmes en âge de procréer souffrent d’insuffisance pondérale et près de la moitié d’anémie. Ces tendances, qui s’ajoutent à un mauvais état de santé et à une nutrition insuffisante pendant la grossesse, contribuent au niveau élevé des taux de retards de croissance et de mortalité maternelle et néonatale.
L’action du partenariat du GFF
Sous l’impulsion du gouvernement royal du Cambodge, le dossier d’investissement du pays accorde la priorité à la prestation de services de santé et de nutrition de qualité afin d’accélérer les progrès en direction des objectifs de développements durables d’ici 2030. Le ministère de la Santé, en collaboration avec la plateforme nationale à multiples parties prenantes, a identifié les trois priorités qu’il jugeait les plus urgentes dans le dossier d’investissement du pays : réduire la mortalité néonatale, diminuer le nombre de grossesses chez les adolescentes et s’occuper de la question de la dénutrition infantile. Le dossier d’investissement vise également à remédier au manque d’équité dans sept provinces prioritaires caractérisées par de fortes concentrations de femmes et d’enfants vulnérables, notamment de minorités ethniques.
Le partenariat du GFF soutient les initiatives visant à améliorer la couverture des services de qualité et à renforcer la sensibilisation des communautés et la demande pour ces services. Il s’attaque également aux goulets d’étranglement du côté de l’offre et notamment au manque de formation et de capacité des prestataires ; à une responsabilité insuffisante des prestataires de services de santé et de nutrition quant à la prestation de services conforme aux directives cliniques ; et au manque de disponibilité des matériels, produits et fournitures nécessaires. Le soutien apporté par le GFF est mis en commun avec celui d’autres partenaires de développement et est aligné sur les plateformes nationales afin de défragmenter les financements et d’intégrer la prestation de service à l’objectif ultime d’aider le Cambodge à assurer une couverture de santé universelle.
Les progrès réalisés
L’engagement du GFF a servi de point de départ pour réunir les parties prenantes des secteurs de la santé, de la nutrition et des administrations locales, afin d’harmoniser les actions et d’accorder une plus grande place à la qualité dans la continuité des soins pour les femmes, les nouveau-nés, les nourrissons et les enfants au Cambodge. Le GFF est parti des priorités établies par le pays et a stimulé l’intérêt porté aux domaines ayant un fort impact et insuffisamment financés. Le GFF contribue en outre à améliorer la prestation de services et l’efficacité de la couverture en soutenant l’amélioration de la qualité et en comblant les lacunes enregistrées dans la prestation de services au niveau communautaire. Le GFF a inscrit plus profondément l’équité comme principe fondamental de son engagement et cela sera pris en compte à de multiples niveaux : services, plateformes de prestation, zones géographiques. À ce titre, le GFF contribuera à lutter contre les disparités sociodémographiques dans les résultats de SRMNEA-N.